Comment fabriquer un alambic

L’alambic est un appareil très pratique permettant la distillation de substances très variées et constitué principalement d’une chaudière, ou cucurbite.

Un alambic est un appareil destiné à la séparation de produits par chauffage puis refroidissement par une procédé de distillation.

Généralement, un alambic est composé habituellement de quatre parties :

  • Le corps, appelé également chaudière ou encore cucurbite, dans laquelle se trouvent les liquides à distiller, est chauffée directement sur un foyer ou sert de bain Marie ;
  • Le chapiteau recouvre la chaudière et est muni d’un tube conique dans lequel les vapeurs vont s’élever ;
  • Le col de cygne, tube primitivement conique et en arc de cercle (d’où le nom) puis cylindrique et rectiligne sur les appareils plus modernes, qui amène les vapeurs dans le condenseur ;
  • Le serpentin, appelé également condenseur est un tube en hélice à axe vertical sur les parois duquel les vapeurs se condensent par l’effet du refroidissement dû au liquide circulant autour.

Alambic pour la fabrication du cognac

Création d’un alambic :

Il est possible de fabriquer un alambic avec peu d’éléments, à commencer par une casserole à pression, des seaux en plastique, un serpentin en cuivre…

Selon le procédé de fabrication retenu, l’alambic construit permettra ou non de contrôler en temps réel le produit fini. Ce point n’est pas des moindre dans la mesure on l’on ne souhaite pas intoxiquer avec le produit fabriqué !

Pour la production d’alcools neutres : Il est préférable de construire un alambic à reflux ou à fractionnement.

Pour la production d’alcools aromatisés (whiskeys, alcools de fruits…) : Mieux vaut s’orienter vers alambic traditionnel moins compliqué à construire.

Il est important de souligner que selon le pays où vous habitez, la construction d’alambic est illègale, aussi ne le faites pas.

alambic colonne à  reflux

Exemple d’alambic à relux

Votre alambic se composera de 3 parties :

le boiler : c’est la marmite dans laquelle on va chauffer et faire bouillir le moût à distiller.

la colonne : c’est le tube en cuivre dans lequel les vapeurs d’alcool montent vers le condenseur. Comme dit plus haut, il existe 3 types de colonnes : simple, à reflux, à fractionnement.

le condenseur : comme son nom l’indique, c’est là que les vapeurs se condensent en alcool liquide. Il en existe de deux types : serpentin ou tube en tube.

Le choix des matériaux utilisé est primordial, les matériaux doivent rester sains.

Il faut éviter tout contact entre les vapeurs d’alcool et l’alcool à un haut % ABV avec des matières comme le plastique, le caoutchouc et toute autre matière synthétique. De même, l’acier non inoxydable, le zinc, le galvanisé, l’aluminium… sont à proscrire ainsi que le plomb dans les soudures.

Autrement dit, vous pouvez utiliser : inox, cuivre, soudures à l’étain et argent, liège, papier et pâte de farine pour les joints. C’est tout, et c’est suffisant pour une bonne distillation !

Il est utile de s’organiser :

– le boiler, c’est la marmite dans laquelle on va chauffer et faire bouillir le moût à distiller, il peut être entièrement construit séparément du reste.

– le condenseur, l’endroit où les vapeurs se condensent en alcool liquide, peut être entièrement construit séparément du reste.

– la liaison colonne boiler peut être construite séparément du reste.

– la colonne d’un pot still peut être construite séparément du reste.

– la colonne d’un reflux still ne peut être entièrement construite séparément du condenseur, car elle nécessite une grande précision d’alignement des tubes de refroidissement avec les entrées d’eau du condenseur.

Que peut-on distiller ?

Des bonnes poires, des abricots, des pêches, cerises, prunes, ou encore tous fruits à noyau, dans la mesure où ils ne sont pas trop abimés, couper les queues et les entasser dans un fut étanche tant que possible.

Comment distiller ?

Les fruits sont versés dans des tonneaux ou des cuves et laissés à fermenter naturellement, dans un local tempéré. La température la plus convenable à une fermentation régulière est d’environ 20 ° Celsius: pour opérer dans de bonnes conditions il faut éviter que la température descendre au-dessous de 15 ° ou s’élève à plus de 25 °.

On considère que la fermentation est terminée lorsque la matière ne dégage plus de gaz carbonique. Il est alors possible de distiller en mettant le tout, solide et liquide dans la chaudière.

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